La prime écrêtée, la crête supprimée…

Posté par gramier le 6 juillet 2011

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D’après le Figaro-Pravda.fr

Décidement, les nouvelles anti-sauces s’accumulent et cela n’augure rien de bon pour notre démocratie. Après les frais du sénateur Pastor, ce sont les arrangements entre cumulards et clientèle qui sont dénoncés et démontés. Jusqu’où ira-t-on ?

Comme il y eu Torquemada, Bernard Guy, Pierre François Réal, Fouquier-Tinville ou encore, plus récemment, Eva Joly, nous assistons à l’installation, aussi incontestable que prégnante, des thèses du pugnace député Dozière, socialiste, dans le « débat politique », fameux pour ses dénonciations populistes et injurieuses du mode de vie dispendieux de l’Elysée. Cet homme est le premier ennemi de la Sauce, il est le ver dans le fruit, le Mr Smith de la Matrice administrative française, un virus jouant les « anticor », une sorte d’apôtre fanatique de la Sainte République Irréprochable, un calvino-robespierriste et supra commissaire aux comptes doublé d’un inspecteur de la Brigade Financière, qui a débuté il y a longtemps déjà, un travail de sape systématique de la pratique de la mouillette et de la sauce de fond de plat. 

Nous apprenons aujourd’hui même que l’Assemblée Nationale a accouchée dans la douleur d’une abrogation de la pratique absolument géniale de « l’écrêtement ». Derrière se terme se cache une jolie recette telle que nos gastrolâtres d’élus ont si bien su en concocter depuis des lustres. Permettez nous de vous la faire partager : un élu cumulant plusieurs mandats ne peut percevoir plus de 8 500 euros par mois, dommage, mais c’est ainsi. Cumuler un mandat local et national par exemple n’a plus beaucoup d’intérêt pourrait on penser. Certes, même si l’on sait que l’implantation locale est une condition sine qua non à toute élection en tant que sénateur ou député. Mais à cet argument valable s’en ajoutait jusqu’à aujourd’hui un autre : si l’élu cumulait, il pouvait « partager » le montant des indemnités qu’il ne pouvait percevoir légalement. Un élu gagnant, avec son mandat de maire, de conseiller régional, de président de communauté de communes et de sénateur, la somme de 15 000 euros pouvait donc partager, avec les élus clients et friands de son choix, les 6 500 euros restant. Quand on parle de solidarité, on en trouve ici un exemple émouvant.

Or chacun sait que, comme le veut l’adage, « Gentil n’avait qu’un œil »… Beaucoup d’élus « cumulards » – aux multiples mandats locaux le plus souvent – semblent encore avoir les deux leurs… Prenons un élu au hasard : Patrick Balkany en 2008. Sa générosité allait jusqu’à reverser ses indemnités de député-maire qui dépassaient le plafond légal des 8 500 euros à une autre élue… de son cœur cette fois-ci, en la personne de la belle et fraîche Chevalière des Arts et des Lettres : Isabelle, son épouse.

On imagine la sagacité avec laquelle les députés ont adopté ce texte, proposé par le député Dozière et caché au milieu d’une série d’autres textes sur l’Outre-Mer, dans le but de ne pas trop exposer médiatiquement cette correction des us de nos représentants à qui l’on imposait alors presque de faire la charité. Ce qui ne manqua pas d’en faire réagir certains, qui sans doute votèrent ce texte (réclamé à corps et à cris par non moins que l’association Anticor elle-même), soulevant l’épineux problème que posait le fait de mêler ce texte anticorruption à des dispositions concernant les départements insulaires pourraient porter préjudice à leur image : en somme, « ces pauvres feignants et allocataires du RSA des îles, vous voulez aussi les faire passer pour des profiteurs du système par cet amalgame odieux, salauds ! » L’argument est exceptionnellement fallacieux et sibyllin, il faut avouer que la fin justifie qu’on sorte l’artillerie lourde de la mauvaise foi quitte à ce qu’il apparaissent disproportionnés. Il s’agit de l’avenir même des vocations politiques qui sont en jeu ici.

Si un cumulard, qui n’a déjà plus le loisir de profiter de l’entièreté de ses indemnités, se voit enfin dans l’impossibilité d’en faire profiter les copains contre de menus services, alors que restera-t-il de l’envie de sacrifier son dimanche matin pour aller se « prosélyter » sur les marchés du dimanche matin, vendre son beurre à la crémière, dans le froid, cherchant à convaincre des électeurs potentiels qui vous méprisent ou s’en tamponnent, toujours plus suspicieux et aussi inintéressants que leurs problèmes ? Entre justification des justificatifs de notes de frais, fin des fonds spéciaux dans les ministères, publicité des comptes de l’Elysée, plafonnement des dons aux partis politiques, ce n’est pas la République Irréprochable que l’on érige, mais bien la République à poils ! L’élu écrasé, observé, suivi, devant montrer patte blanche et s’expliquer sur ce qui constitue sa génétique même : celle de saucer sans vergogne, sans limite, sans peur et sans reproche, de profiter des rares privilèges qui lui reviennent en rétribution de ce grand sacrifice que c’est que de devoir représenter le vulgum pecum, s’habiller comme lui, parler comme lui… cela mérite bien de manger mieux que lui, non ? Cet argent restera désormais dans les coffres des collectivités… remarquez, si c’est pour financer des garderies et pérenniser la source des revenus, même presque tarie, de l’élu, c’est une maigre consolation…

En cédant aux sirènes de la gestion honnête des deniers publics on ne fait qu’assombrir un peu plus l’avenir, déjà bien grisâtre, de l’homme politique heureux, même si l’on voit émerger des petits soldats de plus en plus nombreux, nouveaux élus pleins d’illusions et de rêves imbéciles qui auront tôt fait de regretter la sagesse du ventre de leurs aînés en prélature républicaine. Cela dit, on se passe aisément de ce que l’on ne connaît pas, non ? Un épitaphe de plus à la Sainte Sauce…

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Père Pastor, raconte nous un mensonge…

Posté par gramier le 6 juillet 2011

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Jouissif. L’affaire de frais de bouche délictueux au Sénat est assez croustillante pour que l’on en fasse le savoureux écho.

Le sénateur Jean-Marc Pastor, questeur du Sénat – un des trois élus désignés par leurs pairs, pour gérer, aux plus près des intérêts de la République, les 360 millions d’euros de frais de fonctionnement de la vénérable Institution – nous a donné une belle démonstration de gourmandise coupable, comme on les aime.

Ce qui nous vient tout d’abord à l’esprit, c’est vraiment l’image d’Epinal du garçonnet replet et courtaud, hissé sur la pointe de ses pieds plats, perché sur un tabouret en équilibre instable, pris en flagrant délit de goinfrerie intempestive, le doigt dans le pot de confiture, les commissures poisseuses, les lèvres laquées par le fructose, les joues toutes mâchurées de la divine gelée de fruits que bonne Maman a confectionnée avec patience et amour et dont il souille, de ses doigts boudinés, l’harmonie glacée du fruit, magnifié en son essence, qui régnait sous la fine couche de paraffine. Et le même enfant, confus et contrarié de s’être fait ainsi découvrir en état de péché véniel, de nier en bloc l’évidence même, invoquant avec une mauvaise foi éhontée, une permission imaginaire de cette même bonne Maman, sachant celle-ci assez faible et aimante pour accréditer, lors des interrogatoires d’usage, la thèse mystificatrice de ce rejeton poupin et littéralement obsédé par tout ce qui lui permet de repaître son insatiable appétit d’enfant gros.

Mais cette image passe assez vite, pour laisser place à celle de la corruption.

Cela dit, respectueux qu’il faut être, comme, en l’occurrence, nous le sommes, de la présomption d’innocence, nous choisissons de filer la métaphore pour essayer d’imaginer ce qui poussa le fieffé sénateur à ainsi prêter le flanc à la critique concernant l’utilisation très personnelle qu’il fit des deniers publiques – entendez par là, de l’enveloppe d’une bonne dizaine de milliers d’euros annuellement allouée auxdits questeurs en raison des frais de représentation conséquents que leur position élevée leur impose. L’objet de la controverse : deux repas, d’un peu plus d’un millier d’euros chacun, rassemblant une trentaine puis une cinquantaine de joyeux convives, furent remboursés par la République. Frais de représention dans le cadre de sa mission de questeur ? En plein Tarn et Garonne natal… insolite. Mais qu’importe, ces repas auraient été donnés, puis, leurs factures, avancées puis passées en note de frais avec force justificatifs par l’hôte généreux et soucieux de faire découvrir l’attention qu’un sénateur porte à ces concitoyens. Après remboursement, le site Mediapart, atteint d’une envie malsaine de fouiller les poubelles républicaines, eut un vent délateur du fait que le restaurant dans lequel ces réunions de gouailleurs et fines-gueules avaient eu onéreusement lieu, n’était autre que celui que gère la propre fille de notre gastronome, établissement dans lequel, celui-là aurait des parts. Ce qui naturellement pousse à la suspicion d’un petit arrangement familial en embuscade fleurant bon le « border » et le « limite-limite ».

Ayant ouï ce que le journal lui reprochait, le facétieux glouton, a cherché à couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs en leur opposant un communiqué sans appel et en bonne et due forme du Grand Prince de la Table, du Grand Duc de la Sauce, du Gargantua de la Chambre Haute, de l’Outremangeur du Luxembourg, du Grand Gousier du Palais, de Docteur Civet à la Sainte Bernarde en croûte mignardée aux morilles, de Maître Jarret de Porc à la Crème Gourmandine sauce Gros Lard, l’intouchable, l’indétrônable, l’immuable, l’importable, l’immarcescible Gérard Larcher, Président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat et potentiel président par intérim en cas de défection de celui élu par le peuple.

La réplique était imparable. L’homme avait la bénédiction de qui de droit, il n’y avait plus qu’à fermer le ban après avoir fait toutefois amende honorable et reconnu honnêtement que si l’on peut douter de tout, une chose est indubitable entre toutes, une seule : le droit inaliénable du sénateur à faire bombance et à profiter sans retenue du grand banquet auquel la République l’a convié dans sa grande bienfaisance. Nous touchons là à l’essence même du sénateur, celle de ronchier dans une gastrolâtrie débridée, de ripailler, de se faire Lucullus. Qui l’en empêche remet en cause des siècles de profit légal et nécessaire au bon fonctionnement des Institutions, à la pérennité même de la France.

Or, bien mal l’en prit. Il se trouve que le communiqué envoyé à l’AFP a attiré l’attention directement. Normalement, émanent du bureau-saloir du Président Larcher, on s’attendait à devoir lire au travers des multiples taches de gras et de sauce maculant le feuillet. Mais, à l’étonnement de tous, celui transmis était propre ! Pas de trace de miette de chocolat fondu. Confondant ! Après vérification auprès des services du bon Gérard « Dagobert » Larcher, place n’était plus faite au doute : notre vorace élu avait émis un faux. Stupéfaction ! Eh oui ! C’est le sentiment qui nous prend en premier.

Pourtant rapidement, on comprend que, derrière cette réaction répréhensible et délictueuse de faux et usage de faux, se cache quelque chose de beaucoup plus grand et noble que nous appellerons le « réflexe de la Raison d’Etat ». La goinfrerie sénatoriale est un des fondements de notre démocratie. Qu’un questeur, en plus de ses sept milles euros par mois, ait droit à ses presque six milles petits euros, s’ajoutant à l’indemnité mensuelle, et à son enveloppe de onze mille euros de frais de représentation à l’année, c’est ce qui est essentiel. On comprend qu’aux yeux d’une Justice ou d’une morale aveugles, cela puisse éventuellement sembler légèrement plus que ce que dicterait la nécessité, mais n’oublions pas qu’un sénateur a comme mission supérieure celle de perpétuer un art de vivre en passe de disparaître à l’heure des nouvelles technologies, de la mondialisation et des la rigueur budgétaire. En somme, c’est pour ses confrères en pâté croûte et autres nobles briffauds que Jean-Marc Pastor a fait cela. D’ailleurs, comme le rappelle le Monde d’aujourd’hui « Les notes de frais de Jean-Marc Pastor empoisonnent l’atmosphère au Sénat » car tout cela revient à révéler à une société qui n’est pas encore assez mûre pour comprendre la vérité brute, le sésame de l’éternelle Confrérie de la Fine Bouche et de la Friandise.

L’histoire nous dira la tournure que prendront les événements. Le dilemme cornélien commence à poindre : sacrifieront-ils, comme semble avoir décidé de le faire le mafflu Président, notre embabouineur imprudent sur l’autel de cette Tradition de celebratio ad libitum qui nous permet, à nous citoyens, et sans qu’on le voit toujours, de profiter, indirectement, de l’entière Sagesse gastrique de nos Pairs, de façon aussi occulte qu’essentielle à notre Patrie, ou bien primera la Solidarité qui fonde la Fraternité sénatoriale elle-même ? Affaire à suivre.

Mais franchement, à coup d’argumentus ad judicium aux relents nauséabonds de démocratie avariée et populiste, n’est ce pas le savoir-vivre que l’on tue ? Santé !

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He has a dream…

Posté par gramier le 24 juin 2011

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Alors, dans la famille Chirac toujours, je demande le gendre. Un sourire irrépressible éclaire malignement notre visage à la lecture de cette phrase, au détour d’un article des Echos.fr, aujourd’hui, au sujet du futur remaniement devant suivre la probable nomination de Christine Lagarde au FMI : « Le nom de l’ex secrétaire général-adjoint de l’Elysée, Frédéric Salat-Barroux, marié à Claude, la fille de Jacques Chirac, est également évoqué. Il a récemment rallié M. Borloo et rêve d’être ministre. »  

Ce qui est absolument délicieux c’est bien ce très ironique « il rêve d’être ministre ». . Oui, car ce brillant sujet est programmé pour. Son curriculum est pour le moins aussi impressionnant appétissant qu’une guirlande de Morteau chez votre charcutier-conseil : « Titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, diplômé de Sciences-Po, de l’ESCP et de l’ENA, il entre en 1991 au Conseil d’État où il est promu maître des requêtes en 1994 et nommé commissaire du gouvernement près l’Assemblée du contentieux et les autres formations de jugement. Conseiller technique au cabinet d’Alain Juppé à Matignon, chargé de la santé et de la sécurité sociale En septembre 2000, il rejoint le cabinet de Jacques Chirac comme conseiller social puis, il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République, enfin, il est promu conseiller d’État, quelques semaines avant l’achèvement du quinquennat de Jacques Chirac » peut-on lire sur Wikipédia. La dernière affirmation est, elle-même, très marrante. Cet homme a aussi le mérite de s’être marié à Claude Chirac. On ne lui reprochera en rien d’avoir volé ses différents postes, et nous ne nous permettrons en rien de douter de l’amour qu’il porte à la belle Claude Chirac. Le sujet n’est pas là. Ce qui est en revanche absolument génial c’est d’observer un chiraquien, et non des moindres, jouer des coudes pour s’approcher du buffet.  Sa stratégie est limpide: se construire le statut de « prise idéale » en s’acoquinant avec les ennemis du Prince les plus notoires et en annonçant qu’il n’aura pas de mal à les renier.

Lors de la saillie drolatique de Chirac et son fameux trait « d’humour corrézien entre républicains qui se connaissent de longue date » – Chirac annonçant qu’il voterait Hollande si Juppé ne se présentait pas – Le Figaro se plaisait à raconter comment le gendre avait lui-même poussé un bon papa légèrement désinhibé et déclinant, à faire, dès le lendemain, un communiqué à l’AFP réduisant l’affirmation répétée de la veille, peu appréciée par l’Elysée, à l’état de boutade sans importance et sans signification particulière. Mais pourquoi ce partisan affiché de Jean-Louis Borloo, familier de Chirac, avait-t-il mis tant d’empressement à faire en sorte que ces mots étonnants, dans la bouche du fondateur de l’UMP, soient corrigés ? Selon le journaliste, notre homme devait déjà « rêver » à un secrétariat d’Etat. On comprendra son embarras, l’intention de vote déclarée du vieux, remonté comme un buffle contre son successeur, faisait alors moche dans le tableau.  

Si cela fonctionne et qu’il devient ministre ou secrétaire d’Etat, Frédéric Salat-Barroux (FSB) nous aura quasiment donné en live une Master Class de Quignonnerie et de Sauçage. La stratégie, dans ce cas, est un must, vraiment carrée, pas un plis, pas une faute de carre, une maîtrise totale du sujet, dans les règles absolues de l’art, une sorte même d’hommage à la tradition de la sauce, avec tout ce qu’il y a d’opportunisme, de réseau, de traîtrise, d’ambition, d’amour du fond de plat, de passion culinaire pour les cuisines de la République. On ne peut pas dire que ce soit extrêmement glorieux, mais la fidélité politique ce n’est pas ce que l’on retient quand on a fait ses armes au service du Prince de la Mouillette, qu’on est son gendre, surtout quand on sait qu’il n’y a que les perdants qui auraient du changer de convictions plus tôt… Plus que la nomination de Lagarde, que les primaires PS, que les résultat du Bingo, la semaine prochaine sera celle de l’entrée ou non de FSB dans l’Histoire, nous fretillons d’excitation, le suspense est insoutenable. Un grand moment gribiche, comme on a rarement l’occasion d’en observer d’aussi savoureux, à vous faire saliver jusqu’à s’en baver dessus! 

Salat-Barroux2011, Frédéric on est tous avec toi : Salat, Secrétaire d’Etat, Salat, Secrétaire d’Etat, Salat, Secrétaire d’Etat…  

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Un sauceur nommé Désir

Posté par gramier le 13 juin 2011

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N’est-il pas délicieux, comme dirait Stéphane Bern, que d’écouter Harlem Désir s’exprimer ? Il fait partie de ces personnes qui relégueraient le discours de Malraux lors de la translation des cendres de Jean Moulin au Panthéon, au niveau d’une lecture à voix haute des pages blanches.

Avez-vous déjà entendu une interview de Numéro 2, l’ombre de Martine Aubry, l’homme chargé de la coordination du Parti Socialiste ? Si oui, ce sera avec un bémol : rarement. Car comme beaucoup de seconds couteaux, il essuie les plâtres. Alors, vous nous rétorquerez, à raison, qu’au PS, heureusement que tout le monde ne parle pas, que serait-ce donc alors ? La moitié passe déjà sa vie la bouche ouverte à essayer de corner son sage et impérieux avis plus fort que le voisin, ce qui amène souvent à résultat peu… cohérent, que bien en prit à certains, d’apprendre à la fermer, où, tout du moins, de ne pas se sentir potentiellement présidentiable et, ainsi, agir dans l’ombre d’un « déjà-l-ouvrant ». Dans le cas de Saint Harlem, patron des causes désespérantes et fieffé agitateur social à la mode « Bastille-République », c’est un peu différent.

On le remercie pour son quasi silence médiatique et lui doit se remercier aussi. Le fait de n’avoir à mécontenter personne publiquement lui aura permis, avec les années, d’accéder enfin au statut tant convoité de grand commandeur de l’Ordre de la Sauce. De SOS Racisme au recel d’abus de bien social et autre emploi fictif, de son œuvre impérissable aux accents robespierristes « Touche pas à mon pote » – début de cette déferlante de mains, jaune smiley, qui noya la jeunesse de France sous ses accents démagogiques et meilleurs-pensants – à l’Amnistie de ses amendes de stationnement de 80 000 francs, par son oncle François, il en est enfin arrivé à gagner, à la sueur de son front, dégagé depuis, la charge temps recherchée de représentant des Français à Bruxelles et Strasbourg.

Alors, on le sait, à droite, c’est sûrement pire. Ce qui est toujours très marrant c’est d’entendre ensuite, des personnes comme Madame Royal venir implorer et promettre cette fameuse « République irréprochable » – accessoire de série naturellement compris dans le pack « Présidence PS 2012 », contre la droite délinquante et son « Président voyou » – quand on aborde l’affaire du salaire de Luc Ferry avec elle. C’est cela qui est détestable : nous prendre pour de telles courges et oser faire passer Ferry (martyre de son plein gré) pour un profiteur d’emploi fictif, alors qu’on peine à affirmer qu’on a fermé les yeux sur le système Guérini, et qu’en plus, dans le cas de Ferry, il ne s’agit d’un problème simple, sans rien de répréhensible : son salaire devait être pris en charge par Matignon, pour qui il travaille, et il était resté détaché par l’Université Diderot – devenue autonome entre temps – qui continuait à prendre en charge ce salaire, sans pour autant que l’ancien Ministre ne soit payé par Matignon. N’est-ce pas prendre les Français pour des gourdes Décath en PVC chinois, que de penser qu’on pourra jouer sur les raccourcis de cette manière et en somme, leur refuser une analyse juste et intelligente pour grappiller telle un rapace, quelques pourcentages pour une primaire perdue d’avance ? Vous me direz, à droite, c’est aussi monnaie courante. Certes ! On reste dans le domaine du lamentable malgré tout, et ce, encore plus, quand le but ultime, c’est d’avoir notre bénédiction pour faire faire trempette au quignon dans un bain de soubise encore tiède.

Revenons donc à l’élite effondrée : Mister Désir, plein d’avenir dans la démagogie low-cost. Sur le plateau d’Ardisson, ce samedi, il se trouve nez à nez avec un FOG en pleine promotion, depuis déjà plus de six mois, de son dernier pamphlet de sauceur : Monsieur le Président. L’œuvre commise, traite des sautes d’humeur de Sarkozy et de ses attitudes hors caméra. De bruits de couloirs en souvenirs griffonnés sur le coin d’un Bristol, de relents de boudoir en échos privés des arcanes aurifères de la chose publique, le patron-éditorialiste du Point nous décrit de manière honnête, en journaliste libre, ce qu’il connaît de l’actuel chef de l’Etat – commentaire littéraire ici. Ardisson présente le livre et  laisse entendre que ce serait pour le ton de cette enquête, sans fard ni complaisance, que l’émission « Semaine Critique » sur France 2, qu’il anime, disparaîtra à la rentrée 2011. FOG nie, laissant planer le doute, et reprend Ardisson sur la définition de son émission en disant qu’il s’agissait d’une émission « culturelle ». Ardisson, avec l’humour qu’on lui connaît, le charrie, disant qu’aujourd’hui, tout ce qui n’est pas sexuel est qualifié de culturel, et souligne par là même le dévoiement du sens de « culturel » que représente le fait de l’accoler à feue « Semaine Critique ». C’est alors que notre pote, notre grand frère Harlem, comme livré à ce moment-là par Chronopost et balancé au milieu de la conversation, y fait irruption pour nous honorer d’une saillie de sagesse féconde. Il le fait par ces mots, en substance : « On voit bien par là ce que l’on vit en France : normalement, il n’y a que dans l’Italie de Berlusconi et la Russie de Poutine que l’on supprime à des fins politiques les émissions culturelles ! » Vous aurez senti la signification cachée de cette remarquable, étincelante et mémorable intervention. Quel tribun ! Quelle bassesse!

Ce papier peut vous paraître la preuve de la psychose maniaco-dépressive dont est atteint son auteur, mais il est surtout la preuve, si besoin était encore de la donner, que la Sauce à un pouvoir avilissant sur ceux qui la vénèrent, elle les rend insupportablement malhonnêtes intellectuellement. Et combien d’Harlem Désir au discours formaté et rasibus mode planché des vaches ? Combien de jeunes rhéteurs du dimanche aussi batailleurs que leurs cheveux, qui demain se retrouveront à palabrer avec autosatisfaction et pauvreté de raisonnement sous nos yeux de lobotomisés, les effluves suaves et tentateurs des cuisines de la République ayant calmé la révolte explosive de leurs jeunes cerveaux élancés pour les rendre avides de fond brun de veau aux delphiques fumets? Ils sont là, les Bruno Julliard, les Jean-Baptiste Prévost, les Julien Bayou, le coach de Joly, qui fondait, le temps d’un happening, ce collectif  grotesque de Sauvons les Riches … tapis dans les coursives du pouvoir, tels des chats dans l’herbe attendant le poste qui passera. Ces associatifs aux crocs acérés, qui ne rêvent que de coups médiatiques et d’invitations au Grand Journal pour porter la bonne parole d’une jeunesse en colère contre les inégalités qui sont vraiment, vraiment, oui vraiment… dégueulasses, finissent au Parlement Européen. Ainsi va la sauce.

Les associations, pépinières de futurs responsables politiques. Quelle chance ! Si c’est pour se retrouver avec, vingt ans plus tard, un Harlem Ministre de la Santé et de la Cohésion Sociale… Merci ! Mais pour notre part, nous passons notre tour !

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Lagarde les pieds pris dans le Tapie…

Posté par gramier le 18 mai 2011

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Un nom revient: Lagarde.

Elle a tout, dit-on. L’expérience, l’autorité, la diplomatie, le parcours nécessaires. Bien que l’idée puisse remonter les tenants d’une représentation plus forte des nouvelles puissances économiques émergées – d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Afrique, et autres BRIC – aux directoires des grandes institutions internationales, l’option française Lagarde, pour prendre en charge la direction du FMI à la suite de Dominique Strauss-Kahn, semble recueillir des avis très favorables et faire le consensus. 

Sans nécessairement se voir taxer de chauvinisme outrancier, reconnaissons le, ce serait un orgueil, tout de même ! En tout cas, une belle preuve que la France garde dans le monde une influence et un aura certains. D’aucuns y verront le chant du cygne de la diplomatie française – à la manière du groupe Marly essayant, le mardi 8 février dans une tribune au Monde, de rendre cette empreinte laissée par la France dans les enjeux politiques internationaux, ridicule et décadente, à des fins politiques – mais cette perspective n’en reste pas moins, selon nous, la preuve triomphante du contraire.  Cette perspective est réjouissante en premier lieu, parce que nous savons Mme Lagarde sage et profondément diplomate, ayant construit avec brio une carrière impressionnante fondée sur l’intelligence et à l’acuité, nous l’avons dit, mais, surtout, parce qu’il est plus rassurant de voir, à la tête de l’institution, une européenne empathique mais réaliste face à la crise grecque (de l’issue de laquelle dépend la stabilité de l’euro et l’avenir de l’Europe) plutôt qu’un non européen. 

Pourtant le ciel radieux de cette situation s’est fortement assombri.  Par quoi ? L’affaire Bernard Tapie. 

Affaire fort complexe : quinze années de procédures judiciaires intentées par l’homme d’affaires contre l’Etat suite à la liquidation de Groupe Bernard Tapie entre 1992 et 1993 et la vente litigieuse d’Adidas – Tapie disait avoir été floué par le Crédit Lyonnais sensé être son partenaire. Le 11 juillet 2008, le rendu de la décision du tribunal arbitral, composé par trois juristes de renom, sonnait la fin des hostilités. En effet, il condamnait le Consortium de Réalisation – en charge de la gestion du passif du Crédit Lyonnais – à verser 390 millions d’euros aux époux Tapie, dont 45 pour préjudice moral. 

Deux choses choquèrent après coup. On comprend moins l’une que l’autre. Tout d’abord, le mode de règlement du conflit : un tribunal arbitral. Pas de quoi faire un fromage, je ne suis pas juriste, on pourra toujours trouver des vices de forme dans la décision, mais, soyons honnête, ce feuilleton allait-il encore durer dix ans, vingt ans ? Un règlement « à l’amiable » était, selon nous, et même si le raisonnement semble léger, une honorable décision.

Ce qui se comprend moins vient de ce que la décision des trois juges, favorable à Tapie contrairement aux précédentes décisions de la justice, n’ait pas pousser le ministère des Finances à interjeter appel. Le CDR, organisme appartenant à l’Etablissement Public de Refinancement et de Restructuration, donc à l’Etat, aurait dû, au moins pour la forme, contester cette décision – les 45 millions d’euros pour préjudice moral méritaient bien un approfondissement et une confirmation…

Bref, un petit groupe de députés socialistes se sont emparés de l’affaire et sont bien décidés à ce que la Ministre Lagarde, en charge du dossier, réponde, devant la justice des ministres en exercices, de ses « décisions » engageant les deniers publiques.  Ces Fouquier-Tinville, tenant d’une « morale d’embrayage », à plusieurs vitesses, se sentent sûrement encore inspirés par Robespierre ou Jospin et, ainsi, portés par un désir irrépressible de République irréprochable – emprunt sarkozyste –, de justice triomphante et de dénonciation du copinage – c’est ce qui sous-tendent les poursuites engagées – mais ils s’attaquent, malheureusement, à la mauvaise personne. 

Que Lagarde ait été peu regardante dans toute cette histoire – ses déclarations dans la presse concernant les montants en donnent la preuve –, soit, mais n’avait-elle pas bien d’autres dossiers légèrement plus prenants à même époque ? On lit dans le Nouvel Obs qu’elle n’a fait que suivre, de loin, les suites d’un processus engagé avant son arrivée à Bercy… par Jean-Louis Borloo ! Et dont le suivi fut assuré par Stéphane Richard, actuel patron d’Orange, qui fut précédemment le directeur de cabinet de Borloo. 

Et oui ! Et Borloo, qui n’a jamais fini d’être le plus remarquable centriste de la terre, le plus grand radical (voir articles : ici ou ), en somme le plus impénitent des sauceurs de sa génération, n’était naturellement autre que l’avocat de Tapie, en ces temps lointains ? Sans vouloir faire de faux procès, avouons que le fruit du hasard apparaît légèrement blet…

On entend mieux pourquoi le dispositif a été mis en place alors qu’il était au Ministère des Finances. On comprend mieux pourquoi Lagarde n’a pas fait montre d’empressement au sujet de ce dossier puisqu’il était largement engagé lors de sa prise des commandes. On comprendra aussi aisément que face à la chute de Lehmann, à la faillite de Bear Stern, et à la crise des subprimes, son temps dédié au solde de l’affaire Tapie n’ait pas été gigantesque… ce qui se révèle avoir été une erreur.  Prise au piège Lagarde. Pas assez politique Lagarde. Et tout cela, toute cette affaire ne vient que corroborer ce que nous démontrons depuis le début de ce blog et ce que, de l’extrême droite et l’extrême gauche fustigent à des fins haineuses – contrairement à nous qui en rions: 1.      Que les sauceurs-copains-coquins s’en donnent à cœur-joie dans les dépendances de la République, 2.     Qu’ils festoient et font bombance, roués aux us culinaires et républicains, agiles et habiles comme des chats par temps de disette,  3.      Que nos chevaliers de la légion d’honneur, ayant troqué l’amour de l’odeur du sang chaud sur les champs de bataille pour le fumet de la grand veneur, n’ont pour épée au fourreau, plus qu’un croûton à l’ail, 4.      Que la rapidité de ces « spadassins des cocktails » à le dégainer, ce croûton, n’a d’égales que l’agilité déployée pour s’approcher toujours plus prêt du buffet de Marianne et l’habileté qu’ils démontrent à le tremper sans qu’il ne goutte… 

Le souci dans cette histoire, relent nauséabond des années politicardes et sulfureuses de la gauche mitterrandienne comme de la droite chiraco-sarkozienne, c’est qu’elle ne fera pas qu’une victime, en règle générale la brebis innocence qui cache le troupeau de loups, mais deux : Lagarde et… une assurance de sursis pour la Grèce et l’Europe, rien de trop.
Mais que voulez vous ma bonne dame, la sauce nationale à ses raisons que la sauce internationale ignore… 
C’est lamentable mais c’est ainsi. 

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Profession : amateur… de sauce, bien sûr !

Posté par gramier le 7 mai 2011

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Pauvre DSK. Le buzz n’en finit pas. Que ce doit être long ! C’est une sorte de Fukushima de la communication. J’imagine déjà les innombrables coups de IPhone qu’ont dû s’échanger Khiroun, l’homme par qui le scandale…, Cambadélis le stratège façon Game Boy, le Brigadier chef Moscovisci, etc, et leur teneur. 

Situation de crise oblige. Bien que la jubilation de la droite et des adversaires de DSK ait vite été réprimée, que les commentaires fussent rapidement redevenus laconiques et sobres, et même si tous les sondages continuent à être plus que d’excellents augures pour le futur candidat à la candidature socialiste, on peut déjà penser que la campagne aura un fumet de fausse sceptique. Comme nous le soulignions dans un article précédant, la classe politique a essayé de garder au maximum son sang froid, une fois n’est pas coutume. Chapeau ! 

En revanche, l’affolement n’en est pas moins à son comble au sein de la mosaïque des sauceurs qui entourent DSK. Chacun faisant monstre de plus de valeur et bravoure que les autres face aux accusations portées contre le futur hôte de l’Elysée, dans le cas présent, plus par les faits eux-mêmes que par les adversaires de leur champion – celui qui placera à sa table, fera pleuvoir abondamment la soupe et la sauce dans le fond des assiettes des plus méritants, dans quelques mois. Les arguments pour la défense de leur chevalier blanc attaqué injustement – lui, l’espoir, la promesse incarnée qu’un jour, le beurre et la gousse d’ail imprégneront de nouveau le jus du gigot ruisselant devant lequel il bavent et frissonnent, pauvres sauceurs au quignon désespérément sec – sont aussi dérisoires et risibles que l’argumentaire d’Anne Sinclair venu défendre le fait que son mari soit « de gauche » sur Canal+ en début d’année. 

(Je suis persuadé que, pour certains l’évocation des trois lettres « DSK », doit déclencher, dans leur imagination, la vision éloquente image non plus d’un homme mais d’une énorme pintade rôtie avec ses marrons et ses cèpes et, à côté, une baguette encore chaude et croustillante… avant qu’un camarade, les voyant bien bien loin, les commissures salivant à grandes eaux, les rappelle brutalement à la réalité.) 

On a envie de dire : pourquoi se débattre comme un diable dans l’eau bénite, se défendre d’un chien qui ne veut pas vous mordre ? Tout simplement parce qu’ils l’ont compris : cette erreur le marquera du sceau indélébile de la « richesse » que les Français exècrent. Et il lui sera fort compliqué de sortir de l’ornière. Estampillé un jour, estampillé toujours.

Certes, en guise de capital « bling-bling » dans le cœur des Français, Sarkozy le dépasse haut la main mais simplement parce que Sarkozy rolexe, là où DSK patekphilippe.

Et c’est sur cela que joue la cour de « maQuignons » qui viennent tous au secours de FMan. « Les amis de Sarkozy ce sont les riches, les amis de DSK ce sont les socialistes ! » lançait Moscovisci. L’ancien ministre des Relations Européennes de Jospin et collègue de DSK à Sciences-Po a d’aillleurs, comme leur ennemi Hollande, une réelle offuscation constante qui s’affiche sur son front plissé d’indignation. Il semble estimer tellement dément, impudent de la part des autres que de ne pas reconnaître que DSK mérite infiniment mieux que ces reproches bons pour le Président français mais indignes en revanche du Banquier du monde en crise : on n’a pas le droit de faire cela à celui qui prend tout de même le temps de venir s’occuper de la France alors qu’il lui serait si simple de rester saucer à Washington. Vous rendez vous comptes ? Soit… Mais alors, nous pondre un argumentaire pareil, c’est du niveau de pertinence de MAM à l’heure où elle devait rendre comptes à l’opinion de son incompétence et de son scandaleux voyage d’affaires en Tunisie. Pire, vous pouviez écouter le sauceur Urvoas nous dire qu’il était « convaincu » que le sauveur de Washington allait revenir – moi j’en suis convaincu aussi, ça nous fait une belle jambe de bois. Et d’ajouter au sujet de la Panamera qui passionne la France: « Je trouve ça incroyable. En gros il se promène dans une rue où il y a une Porsche, Strauss-Kahn a une Porsche (…) le fait est, c’est pas sa Porsche, je ne sais pas d’ailleurs ce qu’il a comme voiture, je ne suis pas certain qu’il en ait une. » Merci ! 

Puis en lisant d’autres articles sur la question, on apprend notamment que Patriat, Président de la Région Bourgogne, trouve les prophètes et grands prêtes du culte de FMan, dont il fait partie « balkanisés. (…) Il faudrait que ceux qui ont un contact avec lui n’aient pas que des messages négatifs vis-à-vis de nous. » Les sauceurs parlent au sauveur.

Cet appel a des accents semblables à ceux du Baron de Guéret qui, joué par l’abbé de Villecourt que Louis XVI daigne recevoir, dans « Ridicule », lançait : « Louis de France, souviens toi que c’est la noblesse qui t’a fait Roi, la vielle noblesse que tu humilies et qui s’entasse au poulailler. » Les nobliaux de province attendent les charges avec une avidité de famine – dix années à se contenter de ketchup et de mayonnaise dans les mairies, les conseils généraux et régionaux – on récuse le cordon sanitaire de la grande noblesse autour Prince qui l’éloigne du petit peuple, des relais populaires, des territoires, de ceux qui le feront roi ! A la seule différence c’est que leur verve est beaucoup moins brillante aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque.

Je ne sais comment tout cela terminera. J’espère, pour eux, le sort plus clément qu’il ne le fut pour la cour de Louis XVI… Une guerre larvée entre porte-étendards et porte-voix  du chef, des groupes qui naissent dans toutes les villes de France pour apporter leurs idées fulgurantes à FMan qui, en tant que super héros, sait déjà tout, un mépris des conseillers du premier cercle parisiens, de la rancœur en Région, une insoutenable attente depuis presque un an et demi… ajoutez à cela une faute de carre aussi lamentable que coûteuse et vous avez tout les ingrédients pour faire de la mosaïque des courtisans assoiffés de gribiche, une belle pétaudière.

Pauvre Dominique… Mais que diable, allait-il faire dans cette galère ? L’aventure, se sentir vivant, le sel de la conquête, ça vaut toutes les nominations au poste de Directeur du FMI au monde… pour ceux qui l’ont été.

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