La force comique, Hollande Président

Posté par gramier le 28 août 2011

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En plus d’être une époque d’abondance retrouvée et de réconciliation d’une société meurtrie par cinq années de divisions sarkozystes, le quinquennat du Président Hollande sera un quinquennat comique.

Quelle chance! L’ancien secrétaire du PS est jovial, nous le savions. Le candidat normal, comme tout citoyen normal, porte la bonhommie rassurante du bon copain qui vient d’écouter les bouvardiennes Grosses Têtes sur RTL et qui se radine, hilare, méditant la tournure la plus drôle d’une bonne blague d’Amanda Lear à raconter aux potes. Mais aujourd’hui, depuis cette belle Rochelle, imprenable havre de toutes les luttes multiséculaires contre l’absolutisme, il nous a donné un cours de dramaturgie tragi-comique digne de Stanislavski autant que de Francis Lalanne, chanteur révolté et à textes.

Notre ex-Sancho Panza devenu Don Quichotte, a manié, avec une meastria toute sienne, l’ironie envers les riches de manière burlesque, au plus grand bonheur d’une salle de supporters en délire. Car à candidature burlesque, pantomime burlesque, cela va de soi. Notre François-Baboeuf, Saint-Just cheap au charisme d’une ampoule à baïonnette grillée, n’aime pas les riches, de sept  à soixante-dix-sept ans, de cinquante milles à 10 millions par an, les possédants, les nantis, en sommes, ces sangsues qui gangrènent la société par leur âpreté au gain coupable. Avec des accents proudhoniens ringards, notre comique troupier socialiste, député, président de conseil général, conseiller à la cour des comptes, et futur président au RSA, a improvisé sur un air de mash up entre « La Carmagnole » et « La Fée » de sa chanteuse préférée Zaz. Cherchant ses mots, comme il sait si bien le faire, mais sauvé par ses talents d’orateur gagnés dans un Kinder Surprise – quand il en mangeait encore – il nous décrit comment les riches cupides veulent donner l’impression qu’ils partagent. Mais il prend soin, avec la finesse d’une chaussure de sécurité, de souligner combien cela n’est que poudre aux yeux, aumône dérisoire d’une ploutocratie sentant le vent tourner et la menace socialiste obscurcir leur ciel bleu UMP sans nuage, aumône insultante et cynique, quelques chaloupes percées et lancées à la majorité des classes inférieures d’un paquebot France au destin « titanique ».

Il termine, ravi de ses effets de manche courte, par un « Qu’ils se rassurent (ces riches qui veulent payer plus d’impôts, ndlr) nous arrivons ! ». Et vraiment, voir la béatitude qui éclaire ce visage radieux de personnage de fait divers, ce profile de dindon gras, lecteur de Dukan, devenu chef de basse-cour depuis que le coq est mort, gloussant de bonheur au vu de l’hilarité que provoque sa rhétorique de série AB Production chez un public qui ne rit que parce qu’il ne peut pleurer, qui l’acclame parce qu’il ne peut le huer, qui survit malgré l’envie de suicide-collectif qui le prend lorsqu’une réminiscence stauss-khanienne vient titillé son esprit affligé et qu’il ose, malgré les risques, se rendre compte de la médiocrité du choix qu’on lui laisse – Aubry, Hollande, Royal –, alors, oui, voir cette béatitude donne un plaisir immense, une irrépressible envie de se repasser cet extrait d’un discours qui laissera autant de trace dans l’histoire des Universités d’été de La Rochelle, qu’un tatoo Malabar sur la paume d’un plongeur de brasserie qui a percé ses gants.  Il se voit déjà tutoyant Obama, ricanant avec Dilma Roussef à propos de la taille de Sarkozy, et c’est bon, il jubile… nous aussi.  

C’en est même meilleur quand on sait, on voit, on sent, que pour l’imposture, nul n’est tenu de voter, et que les clowns, même les plus talentueux, ne font rire que parce qu’ils ont cette tristesse émouvante, car grotesque et inoffensive, des perdants auto-dérisoires qu’on aime bien. Hollande-Bozo, dans l’arène socialiste, oui, c’est joyeux, la bouffonnerie y étant devenue la règle coutumière, mais être Président de la République ressort plus du numéro de haute voltige que du risible.  Sa frustration de ne jamais avoir pu intégrer « La Classe » de Fabrice, ne signifie pas qu’il puisse croire que ses sketchs lamentables de GO du VVF de Champs-sur-Tarentaine dans le Cantal lui permettent, ne serait-ce qu’un seul instant, de faire suivre son courrier du 10, rue Felix Vidalin, à Tulles, au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Un sketch à 6/10 pour égayer une primaire guignolesque et sûrement, très vite grandguignolesque comme à l’accoutumée, c’est encourageant car on sait au moins qu’une telle mascarade ne peut qu’en rester une ! C’est en tout cas, ce que l’on espère…

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Papa, buveur, Martine, rumeurs, pleurs pas, Sarko bonheur…

Posté par gramier le 12 juillet 2011

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Les rumeurs vont bon train dans le tout Châlons-sur-Marne, le tout Béziers, le tout Argenton-sur-Creuse, le tout Béthune, le tout Charleville-Mézières, le tout Lorient chic et huppé. Des rumeurs infâmantes sur Martine Aubry de Lille courent comme le furet du bois. Elles sont, comme toutes les rumeurs, complètement infondées et donnent une fois encore la preuve qu’il peut y avoir de la fumée sans feu, aussi inconcevable que cela puisse paraître.

Martine Aubry de Lille, voyant sa campagne occultée par la résurgence de l’Affaire de la chambre 2806 – une histoire, elle aussi, empreinte de rumeurs et on-dits, d’enquêteurs cheaps commentant aussi savamment que judicieusement les conclusions hâtives et vides de sens des journalistes de France-Soir concernant la semence de DSK et le viol collectif évoqué par Nafissatou – s’est décidée à faire d’une pierre deux coups : donner de la rumeur aux média, ce dont ils rafolent, et en profiter pour tordre le cou à ces mêmes rumeurs, ce qui était sûrement une bonne chose. La rumeur gangrène et salit, un bon coup de Kärcher sera salutaire à la victime tout autant qu’au débat national.

Mais dans le cas présent, il y a un gros problème: même si ces rumeurs sont fausses, archi fausses, elles sont extrêmement drôles !

En effet, lorsque l’on lit que certains ont pu faire croire que Martine Aubry de Lille était à la fois « alcoolo, lesbienne, musulmane et avait un cancer au cerveau », on ne peut que s’esbaudir et essayer de savoir qui sont les facétieux qui ont pu répandre un truc aussi gros.  Car quand on y pense, comment peut-on être numéro 1 d’une des deux plus importantes formations politiques d’un pays en se saoulant la gueule au Schnaps H24, en gougnottant tranquilou dès qu’on a cinq minutes, entre deux visites chez le cancérologue et un essayage du dernier niqab à la mode en Arabie Saoudite, en promo chez MegaBurqaShop, le leader du niqab d’import 100% coton bio ? Ce qui est encore plus colossale, c’est d’imaginer que des personnes qui ont un boulot, une famille, qui remplissent leur feuille d’impôts, comprennent quand Laurence Ferrari parle, enfin des gens normaux, aient pu se laisser convaincre de la chose et devenir suspicieux envers Martine. Une preuve encore, s’il en était besoin, que la rumeur à une extraordinaire force de fascination sur les foules, qui annihile en toute faculté de penser, de prendre la moindre seconde de recul, et que, de ce fait, une élection présidentielle, d’une seule personne face à un peuple, se joue beaucoup plus sur les images, les perceptions, les messages subliminaux, en somme, la communication, que sur le fond. En cela réside le cœur de la bataille, le poumon de la victoire.

Mais rendons à César son dû, le plus beau vient tout de même du Président de la République et de son « Martine et Martin » qui, en guise de finesse et d’humour sibyllin s’impose tel un morceau de bravoure scintillant, mitterrandien – découvrir l’énigme ici.

On imagine tout à fait une officine dédiée aux rumeurs contre Martine de Lille dans les sous-sols de la place Beauvau, avec Jean-François Probst, Pierre Léthier, Robert Bougri dit « Scipion le Françafricain», Jacques Foccart, le général Rondot et Yves Bertrand qui ont tous repris de l’activité pour l’occasion. Ils rapportent directement au couple Balkany, à Hortefeux, et transmettent des notes à Morano et Lefèvre. Ils ont mis tous les PMU de France sur écoute. Malgré tout, JFP et ses copains écument les rades et les troquets lugubres avec des lunettes de soleil sporty Décath sur le nez, même quand il pleut, prenant la température et faisant de la veille rumoristique de terrain, en tant que spécialistes. Ils sont tout imbibés de mauvais pastis, ont le trench tout taché de coulures de mayo du bagnat thon-crudités qu’ils se sont envoyés au goûter, avec trois quarts de vin de table.

Bien qu’ils parlent hyper fort des rétrocommissions qui financèrent la campagne de Tonton l’Arménien, des safaris chez Bongo au temps de la France-Afrique de Mitterrand-Chirac – héritage qu’ils disent terni par des petits joueurs comme MAM et Ollier –, de l’Angolagate – pour lequel ils se disent à qui veut l’entendre qu’ils auraient pu faire un peu plus cracher au bassinet Pépé Saint-Amour aka Bloody Droopy aka Carlos de Neuilly –, se tapent la timbale avec les saucisses-frites en notes de frais, ricanent comme des bossus en se rappelant les bonnes années Elf-Aquitaine, ils n’en ont pas moins les oreilles en mode sonar. Aucune conversation ne leur échappe, du comptoir aux chiottes, même si elles se mélangent, dans leurs cerveaux éthylisés jusqu’à la moelle, avec le résultat des courses, le journal de Jean-Pierre Pernaud-Ricard, le tirage du Bingo, les Grosses Têtes et « Vos Idées Prennent Vie du Côté de Chez Vous avec Leroy Merlin ». Après le douzième petit noir de la journée, le troisième paquet de Gitanes maïs, la quinzième Jupiler, le dix-neuvième ballon de blanc et des tas d’interviews de leurs indics locaux : Robert, Francis, Roger, Michel, Yvon, Didier, Bernard, Guy, José, Abdel, Corinne, Mme Gisèle, Suzie, Cynthia, Mame le Maire, le p’tit Lucas, Mémé la Flute, la femme à Jackie, Dédé, Mirotslav, Amadou, Tania et même Bouillie, le Bichon Maltais de la patronne du Balto de Poussy-la-Campagne dans le Calvados, ils peuvent enfin prendre un taxi et rentrer au rapport. Et pas question de partir sans avoir terminer Ici Paris, le Nouveau Détective, Minute et Ooops ! et acheté le pain pour le souper si ils veulent pas se faire engueuler par bobonne.

Arrivés aux bureaux, naturellement, ils en tiennent une bonne. Mais ce n’est pas aux spécialistes des missions sans filet et sans couverture que sont nos Hannibal, Futé, Louping et Barracuda nationaux, des pros des opérations « caniveau et bennes à ordures » qu’on va apprendre ce que c’est que le travail bien fait. Ils sont de mille ressources. Même incapables d’aligner deux mots, qu’importe, ils ont tout consigné sur leur calepin, qui souvent se réduit au revers d’un sous boc Heineken, à des bas de blancs estampillés Secret Défense tous tâchés – qu’ils signent quand même avec des noms de dictateurs africains ou du dessin d’une bite – à une grille de Loto raturée ou une serviette en papier maculée de ketchups.

Depuis deux ans que cette mission a commencé, ils ont très vite découvert que, contre Martine de Lille, adversaire désignée du grand patron en 2012, la faire passer pour un puit sans fond, une intégriste et un colleuse de timbre était ce qui courrait et prendrait le plus. Logique quand on connaît la genèse de ces racontars, le berceau de ces on-dits, la vinification lente et savoureuse de ces bruits, qui restent, bien qu’affreux, hilarants de bêtise et d’imagination. Et si, plus que de simples rumeurs, mieux qu’un sondage, ce n’était en fin de compte que le creuset des principales préoccupations des Français ! Héhéhé…

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He has a dream…

Posté par gramier le 24 juin 2011

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Alors, dans la famille Chirac toujours, je demande le gendre. Un sourire irrépressible éclaire malignement notre visage à la lecture de cette phrase, au détour d’un article des Echos.fr, aujourd’hui, au sujet du futur remaniement devant suivre la probable nomination de Christine Lagarde au FMI : « Le nom de l’ex secrétaire général-adjoint de l’Elysée, Frédéric Salat-Barroux, marié à Claude, la fille de Jacques Chirac, est également évoqué. Il a récemment rallié M. Borloo et rêve d’être ministre. »  

Ce qui est absolument délicieux c’est bien ce très ironique « il rêve d’être ministre ». . Oui, car ce brillant sujet est programmé pour. Son curriculum est pour le moins aussi impressionnant appétissant qu’une guirlande de Morteau chez votre charcutier-conseil : « Titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, diplômé de Sciences-Po, de l’ESCP et de l’ENA, il entre en 1991 au Conseil d’État où il est promu maître des requêtes en 1994 et nommé commissaire du gouvernement près l’Assemblée du contentieux et les autres formations de jugement. Conseiller technique au cabinet d’Alain Juppé à Matignon, chargé de la santé et de la sécurité sociale En septembre 2000, il rejoint le cabinet de Jacques Chirac comme conseiller social puis, il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République, enfin, il est promu conseiller d’État, quelques semaines avant l’achèvement du quinquennat de Jacques Chirac » peut-on lire sur Wikipédia. La dernière affirmation est, elle-même, très marrante. Cet homme a aussi le mérite de s’être marié à Claude Chirac. On ne lui reprochera en rien d’avoir volé ses différents postes, et nous ne nous permettrons en rien de douter de l’amour qu’il porte à la belle Claude Chirac. Le sujet n’est pas là. Ce qui est en revanche absolument génial c’est d’observer un chiraquien, et non des moindres, jouer des coudes pour s’approcher du buffet.  Sa stratégie est limpide: se construire le statut de « prise idéale » en s’acoquinant avec les ennemis du Prince les plus notoires et en annonçant qu’il n’aura pas de mal à les renier.

Lors de la saillie drolatique de Chirac et son fameux trait « d’humour corrézien entre républicains qui se connaissent de longue date » – Chirac annonçant qu’il voterait Hollande si Juppé ne se présentait pas – Le Figaro se plaisait à raconter comment le gendre avait lui-même poussé un bon papa légèrement désinhibé et déclinant, à faire, dès le lendemain, un communiqué à l’AFP réduisant l’affirmation répétée de la veille, peu appréciée par l’Elysée, à l’état de boutade sans importance et sans signification particulière. Mais pourquoi ce partisan affiché de Jean-Louis Borloo, familier de Chirac, avait-t-il mis tant d’empressement à faire en sorte que ces mots étonnants, dans la bouche du fondateur de l’UMP, soient corrigés ? Selon le journaliste, notre homme devait déjà « rêver » à un secrétariat d’Etat. On comprendra son embarras, l’intention de vote déclarée du vieux, remonté comme un buffle contre son successeur, faisait alors moche dans le tableau.  

Si cela fonctionne et qu’il devient ministre ou secrétaire d’Etat, Frédéric Salat-Barroux (FSB) nous aura quasiment donné en live une Master Class de Quignonnerie et de Sauçage. La stratégie, dans ce cas, est un must, vraiment carrée, pas un plis, pas une faute de carre, une maîtrise totale du sujet, dans les règles absolues de l’art, une sorte même d’hommage à la tradition de la sauce, avec tout ce qu’il y a d’opportunisme, de réseau, de traîtrise, d’ambition, d’amour du fond de plat, de passion culinaire pour les cuisines de la République. On ne peut pas dire que ce soit extrêmement glorieux, mais la fidélité politique ce n’est pas ce que l’on retient quand on a fait ses armes au service du Prince de la Mouillette, qu’on est son gendre, surtout quand on sait qu’il n’y a que les perdants qui auraient du changer de convictions plus tôt… Plus que la nomination de Lagarde, que les primaires PS, que les résultat du Bingo, la semaine prochaine sera celle de l’entrée ou non de FSB dans l’Histoire, nous fretillons d’excitation, le suspense est insoutenable. Un grand moment gribiche, comme on a rarement l’occasion d’en observer d’aussi savoureux, à vous faire saliver jusqu’à s’en baver dessus! 

Salat-Barroux2011, Frédéric on est tous avec toi : Salat, Secrétaire d’Etat, Salat, Secrétaire d’Etat, Salat, Secrétaire d’Etat…  

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Girly Martine et ses copines…

Posté par gramier le 14 juin 2011

Girly Martine et ses copines... dans Aubry meilleures-amies-199591f71

Albénitz : ll faut lire France Soir, ils ont parfois de ces perles…..Comme dans cet article où l’on apprend que Martine Aubry se fait des soirées girly avec Marylise Lebranchu et Adeline Hazan.

http://www.francesoir.fr/actualite/politique/l-autre-visage-d-aubry-109697.html « Amies depuis plus de quinze ans, Aubry, Lebranchu et Hazan se sont retrouvées l’autre semaine pour une soirée « girly ». « Tu sais qu’il y a 50 % de réduction chez Zapa ? » a lancé l’une des participantes. Les trois femmes ont échangé leurs bons plans, notamment pour la « pièce de fond » (terme désuet qui désigne l’habit du dimanche). « Martine est très féminine, témoigne Hazan. Elle aime bien faire les magasins pour s’acheter des fringues. Elle s’est même mise à la vente en ligne sur Internet ! » Il lui arrive ainsi de se connecter, dès 6 heures du matin, sur les sites de mode, pour lesquels elle a parrainé Adeline Hazan. » 

J’ai des sueurs froides, en imaginant Aubry en nuisette Hello Kitty, qui saute sur son lit rose pendant Marilyse Lebranchu et Adeline Hazan se peignent les ongles en parlant de leur première fois. Adeline chuchote à sa copine qu’elle kiffe les mecs plus mûrs comme Pierre Mauroy et qu’elle est jalouse de Sophie Dessus qui a les faveurs de Chirac. Mais Marilyse ne l’écoute pas car elle se met à crier de façon hystérique en consultant son Face sur IphoneSamsungBlackBerryGeneration5: « Il m’a poké! Il m’a poké! » Elle gesticule et pleure, façon Regan MacNeil de l’Exorciste possédé par Pazuzu. Sa petite cracounette gonfle tandis qu’elle lit le message de Manuel Valls, qui lui propose d’aller à une skin party dans sa fédération. Aubry regarde les clip sur MTV et se dit qu’elle aimerait bien se faire le maillot en ticket de bus, mais son père Jacques Delors n’est pas d’accord. Elle soupire: « il est relou le ieuv »….après elles se déhanchent comme des folles sur du Justin Bieber et chougnassent sur du Chimène Badi, chantant devant le miroir avec, pour micro, une brosse à cheveux, se maquillant comme des bétaillères volées avec le kit maquillage « Cendrillon » de BanDaï, se faisant des faux tatouages Malabar aux chevilles après s’être mises des bagues aux orteils. Elles s’empiffrent de Haribo et mâchent des Carambars bruyamment qui s’accrochent dans leurs bagues.

Gramier : Oui !!! Et ensuite, elles sortent sur le balcon et Martine leur montre, d’un air coquin façon « Attendez les filles, vous devinerez jamais…« , un paquet de clopes que le mec sexy de 4éme D, Pierre Arditti, lui a filé… sauf que c’est des Gitanes Maïs de contrefaçon faites au Kurdistan et achetées aux Puces de Saint-Ouen à un dealer de crack. Elles sont toutes excitées parce que c’est leur première vraie clope, même si elles ont déjà fumé des pages du Figaro Madame, lors de la sortie au Futuroscope dans le cadre du cours de SVT… Elles ont aussi une bouteille d’alcool que l’ex de Marylise, Jacques Mahéas, lui avait offert avant leur séparation, après la boom chez le beau David Assouline, quand il avait voulu la peloter tout en lui bavant dessus de bonheur. Mais cette bouteille d’alcool c’est de l’alcool de piles alcalines à 67° fait en Ossétie du Nord… 

Elles fument, boivent, toussent et sont bien malades. Elles ne savent pas ce qui leur arrive mais elles commencent à se transformer. Martine commence à se sentir à l’étroit dans sa nuisette et voit que son ventre gonfle de façon effrayante. Marylise voit sa lippe qui commence à tomber, des bajoues se former et sa peau se rider. Elles ont toute les deux un coupe au bol qui apparaît et elles pleurent de rage car elles trouvent ça horrible. Adeline Hazan ressemble de plus en plus à Isabella Rosselini mais une Isabella Rosselini qui aurait fait Verdun mais aussi Lépantes et Actium. 

Elles doivent donc se retrouver des habits au plus vite et, sans même se poser de questions, elles appellent Afibel et Damart pour une livraison express de tailleurs beiges, de shorty en éponge, de foulards en polyester à l’imprimé coloré et floral, de jupes-culottes et de pulls en 50% acrylique 50% coton, à aller retirer chez le commerçant relais, qui en l’occurrence est Bertrand le fleuriste, leur ami. Elles attendent que la livraison arrive en regardant des videos de Zac Efron, mais, ça les saoûle. Elles ne savent pas ce qui se passe. Alors, elles zappent puis tombe sur une émission de France Ô avec Catherine Trautman, Abdoulatifou Aly, Olivier Dussopt et Valérie Méresse, animée par Bruno Masure. Ca parle des droits de la place des femmes dans la société française après l’affaire DSK. Elles trouvent ça passionnant ! Y’a un sketch de Sophie Forte sur le machisme pour illustrer le propos et elles sont mortes de rire. Elles boivent une dernière Jupiler se couchent. Elles iront chercher leurs nouveaux vêtements tendance demain !

Elle était vraiment top cette soirée « girly » ! 

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Quel bon sens, ces Français!

Posté par gramier le 10 juin 2011

« Comme beaucoup d’herbivores, sans aucun doute, les Français souffrent de la sécheresse… » Pape Diouf

Les commentaires des lecteurs sur les sites des différents quotidiens et hebdomadaires français, sont souvent cocasses, navrants, voire d’une bêtise ardente et d’un niveau de pertinence et d’acuité proche de celui des températures des pôles en hiver. Mais il est mal de juger négativement ainsi, en bloc, ce moyen d’expression populiste  cet égout démocratique et participutatif, suintant le ressentiment,  cette fausse sceptique gastro-sociétale, ce repère d’inspecteurs gadgets « cheap » à qui « on ne la fait pas« , de Mme Dugenoux lepeno-hollandiste aux états d’âmes aérocoliques et aux éructations fermentées de rancoeur unanime, au relents amères et acides d’excédent bilieux  car cela reviendrait à penser que les Français sont bêtes à tondre le bitume. Ce qui n’est pas vrai… sans être foncièrement faux non plus. La nuance est requise : les Français sont hilarants.

Il nous semblait malhonnête que de garder pour nous ce morceau conséquent de sagesse populaire, illustrant à merveille la substantielle essence des joutes d’esprit à la française, tant au niveau du comptoir qu’au niveau des responsables politiques élus eux-mêmes. Les chiens n’élisent pas des chats, a-t-on coutume d’entendre. Ceci expliquera sans doute cela.  

Nous vous laisserons juger sur pièce, mais pas sans vous remettre, au préalable, les clés du contexte incongru dans lequel à pu se développer tel échange épicé. Et c’est peu dire que la situation prête elle-même le flanc à l’ébaudissement des indécrottables critiques, doués principalement de méchanceté stupide, que nous sommes.

Ainsi, on se trouve ici sur les commentaires des lecteurs avisés du Figaro, offerts aimablement à la suite d’un article savoureux sur le processus de « présidentialisation », lent mais sûr, tout du moins désiré et engagé, de celui qui, à n’en pas douter, sera le prochain plus haut représentant dans le monde, de la France : Hollande.  En tout état de cause, le sujet inspire et donne lieu à de vifs échanges à fleuret moucheté entre Berny11 et Roquentin.

La hauteur plantaire du dialogue reflète parfaitement celle de l’intérêt qu’il convient de prêter à la candidature du socialo-chiraquien à la magistrature suprême, candidature aussi vitaminique, porteuse d’espoir, vigoureuse et stimulante qu’un épisode de Derrick, un lendemain de Noël gris et froid, à l’heure de la sieste, dans la touffeur d’une maison de retraite surchauffée.

Mais, foin des paroles inutiles et du verbiage : la perle qui suit se suffit largement à elle-même.

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Orlando à partir de 548 E ttc A/R, jouez et partez à 4!

Posté par gramier le 7 juin 2011

Un séjour avec le frère de Dalida et 2 de ses amis, au choix:

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    Avec  Michou et Rika Zaraï                 Avec Massimo et Slutty Neptuna

Rencontre avec Lady Nancy Chopard-Sain, comprise dans le voyage!        

Laissez vous tentez par un séjour enchanteur fait de rêve et de fête! 

Dîtes: 

Merci Air France!

« Faire du ciel le plus bel endroit de la terre« 

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Je fais la carpe, tu fais le lapin?

Posté par gramier le 6 juin 2011

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« Tout est dans tout, et réciproquement«  Michou

Quelle révolution dans les mœurs que les mariages transgenres qui permettent de chavirer les normes infamantes et liberticides d’une société de l’exclusion de l’altérité, de la fermeture, de la négation de l’homme et de la femme dans leur surmoi vagino-rectal. Quelle infamie, à l’heure de l’IPad et de la cuisine moléculaire, de savoir qu’un état moyenâgeux,  la France, refuse à l’ensemble de ses citoyens les principes mêmes qui fondent son unité nationale : la Liberté et l’Egalité, et par là, se nie lui-même. Les symboles dépassés et castrateurs de cette culture judéo-chrétienne qui écrase, avilit, frustre, nie, aveugle et radicalise – cette culture qui impose, par la force et le meurtre, le primat monopolistique de l’hétérosexualité en tant que modèle, de même que les nazis imposèrent en leur temps, le modèle aryen – sont un appel à la transgression pour que cette devise gravée avec force burins et marteaux au fronton des écoles de notre République, puisse un jour faire sens.

N’est-il pas odieux, inhumain, criminel même, que d’immoler ainsi la multiplicité objective et la complexité inversée des identités génito-sexuelo-sociales en leur perspective mégalo-archéotypique d’une émancipation plurielle ? Et ce, dans l’acception de la diversité comportementale depuis une anti-contrainte primitive jusqu’à la négativité déficiente du moi reflexif démodèlisé ?

Pour l’invention d’une nouvelle forme prototypique et multisexuelle d’orientation ano-sociétale, il s’agit de retourner la transgression pour dévier la norme, et en faire une redéfinition auto-dynamico-constructiviste et démostructurante d’elle-même. Il est plus que pressant de libérer le moi éducatif moulé dans le rigorisme et le sentiment dénégatif imposé par les élites conservatrices luttant contre le progrès, de son carcan intellectuel passéiste.

Heureusement, nous avons en France des résistants tels que Noël Mamère, feus Guillaume Dustan et Michel Foucault, Nathalie Artaud, Patrick Sébastien, Catherine Millet, Gérard Miller, défenseurs de l’universalité pluri-égotique de l’amour, progressistes et véritables pourfendeurs de cette société étriquée. Il y surtout des héros ordinaires, des visages militants de ce combat essentiel. Et la preuve nous est venue ce week-end, de Nancy, ville dans laquelle, la loi inquisitrice s’est vue infliger un revers cuisant, façon attentat d’Anagni. La mairie se voyait contrainte de marier un homme de 59 ans devenu femme et lesbien, mais resté homme pour l’état civil, avec sa partenaire de 32 ans sa cadette femme mais lesbienne. Le premier mariage lesbien transgenre « hétémosexuel » a-t-il quelque chose de choquant ? Au contraire ! Quelle victoire ! Quelle avancée ! Quel progrès ! Formidable ! Cela méritait bien une petite marche des fiertés « lesbiennes, gay, bi et trans », pour fêter l’issue heureuse de cette bataille.

Mais le combat ne fait que commencer ! Comme le rappelait un réputé ministre, le 31 janvier 1991 à la manifestation Gay Pied : « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages ». Car tout reste à faire. Et combien de Stalingrad encore avant que la morale, mitée de morgue paulinienne, tombe avec le mur des tabous, telle une statue de Lénine après la chute du Mur ? Le droit inaliénable du sexe à disposer de lui-même, à l’interexpérimentalité désorientatrice et décontingentée, pour qu’enfin les parents ne soient plus empruntés en devant expliquer à leurs enfants ce dont on accuse DSK ou Georges Tron ! Pour qu’on en finisse avec le puritanisme et puisse contempler la génitalité aux heures de grandes écoutes, sans litote ni métaphore filée! Pour qu’on puisse aborder clairement la face cachée de la lune et l’autre rive des plaisirs coïto-séminaux sans honte, tous, ensemble, dans une diversité libératrice : une société qui jouit, qui aime, une société tactile et respectueuse, une société assumée de déhiérarchisation des reperds moraux, voilà le vrai combat !

Cette expérience fut prégnante… C’est d’ailleurs après cela que Villepin et Borloo ont pu être tentés par une alliance, elle aussi, contre les normes, pour que la nature reprenne ses droits. Qu’y a-t-il de condamnable dans une envie de saucer à deux, de croiser le croûton, de montrer quelle jouissance il y aura à partager un grand bol de sauce fétichisé ? Rien ! Alors que les tenants de l’honnêteté politique aillent découvrir les plaisirs de la traite avec les traîtres plutôt que de juger arbitrairement, de pugiler allègrement. Ces deux là ont un tickets, ils ont évasé la corolle de leurs sens moral, pour une pratique assumée de l’interpénétration idéologique. Les barrières sont enfin tombées. Ils envisagent une union libre avant un mariage. Il veulent montrer que le modèle homogénético-politique de l’UMP ne correspond plus aux aspirations les plus profondes des électeurs de droite. Après un coming-out en homopolitique anti-majoritaire, ils veulent s’unifier pour dépasser et recréer une identité au-delà des sensibilités partisanes, bonnes pour les sachants imbus et élites politico-médiatico-sondagières, une sorte de républicanisme social et gaulliste picto-sociétal incluant un projet sur un axe hypradémocratique et radical, une généticité du respect et un nouvel abord participo-anticipatif et alternant des fonctions de pouvoir. Pour être plus clair, une modèle fondé sur une désegmentation structurelle atmo-didactique et crypto-discursive en pleine filiation apatho-profitocratique. En gros, ils veulent rappeler qu’ils avaient eux aussi droit d’accès au buffet et que c’est pas un futur ex-président autocrate qui va les en empêcher. Ils ont décidé de faire transgression commune, de renverser le subversif, de rassembler tout ce que la droite compte de sauceurs résistants, de Paillé, à Rama Yade, en passant par Bockel, Jégo, Morin, en somme, ceux qui, en plus de la collaboration, avaient fait de la soumission leur vocation mais qui, après qu’on leur a enlevé la réduction de veau et le quignon, ont fait de la dénonciation de la compromission, sur l’air des lampions, leur mission.

Attention : il s’agit là, de l’émergence protohétérotrophe d’un CNR moderne. C’est énorme ! Borloo tend la main à Villepin, qui tend la main à Bayrou, qui retrouvera donc Morin, qui l’a trahi… Certes, on est encore loin de la finalisation, ce ne sont que les préliminaires d’une redéfinition du rapport incestueux et cathartique entre frères ennemis, mais les victoires, même modestes, s’accumulent : la Confédération des Centres, puis, ce dialogue étrange…

Ah ! La Liberté des sauceurs à disposer de leur propre fond de plat, de leur propre bol, de leur propre quignon. Et si, par le plus grand des hasards, ils venaient à ne pas être au second tour en 2012, lors de l’élection, qu’au moins, ils puissent faire perdre l’UMP pour dévoiler au grand jour combien le modèle hyperprésidentiel sarkozyste est dépassé, combien cette imposture est devenue l’ictère catarrhale d’une démocratie asphyxiée.

Ce qui est fort c’est que « à la manière de et contrairement à » Eric Besson ou Jean-Pierre Soisson, ils veulent croire en la victoire prochaine l’altérité dédouannée et assumée du changement intempestif de crémerie. Ils croient en eux-mêmes. Certes, ils ont de gros besoins mais ils savent les assouvir, au-delà des qu-en-dira-t-on éphémères. Ad libitum salsa…

Dans ces deux événements, rien d’épisodique, « it’s the begining of a new age » chantait l’interprète de « take a walk on the wild side ». Seulement des grandes promesses d’un futur nouveau et heureux. Une expectative radieuse, pleine d’aspirations profondes à enfin pouvoir reconstruire un sens défécondateur de la jouissance, goûter le suc de la permission transgressée, sans chaînes – amateurs de sensations SM mis à part – car nous le savons tous, au-delà des paroles, l’obsession vitale de tout être humain reste: tremper l’biscuit.

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Affaire Longuet, épitaphe à la sauce?

Posté par gramier le 31 mai 2011

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Pauvre Gérard, pauvre misère. A peine revenu près du buffet, on commence déjà à lui chercher des poux. Il est vrai qu’on ne fait crédit qu’aux riches. Justement, d’infamantes accusations de « recel d’abus de crédit » pour la construction de sa villa tropézienne, puis de financement occulte du Parti Républicain, puis de « recel de corruption » dans l’affaire des marchés public d’Île-de-France, semblaient avoir passablement crotté les souliers de l’homme Longuet – qui devait déjà être ministre lors du premier gouvernement d’Adolphe Thiers – et les traces de sauce sur la bavette de ce gourmand baigneur républicain, s’annonçaient coriaces.

Malgré une longue convalescence de 5 ans entre les hauts murs de la Forteresse du Luxembourg, à laisser tremper sa tunique d’homme public dans la javel de l’oubli médiatique  – ainsi que certains se retirent au monastère, le temps que soit retomber l’opprobre et la vindicte, choix lourd et fait de renoncements que celui du Sénat – il croyait l’avoir ressortie quasi immaculée du bain.

Mais manque de bol, n’a-t-il pas retrouvé, avec joie et innocence, les plaisirs de la vie au ministère de la Défense, régalien qui plus est et, pour l’occasion, ministère d’Etat, que déjà les accusateurs de nos frères, excavateurs sans états d’âme de pots de confitures vides, les spécialistes de l’archéologie culinaire, les spéléologues gestapisant de la vie publique, moralistes glabres et frustres, qui sont à la politique ce qu’est le purin à la sauce, viennent le titiller.

La tranquillité n’aura pas été de mise très longtemps. Le pouce et l’index à peine cicatrisés – se faire arracher un croûton est parfois plus douloureux qu’un ongle quand on est un sauceur – le revoici précipité dans les affres de la bataille médiatique, obligé de se défendre, premièrement par la voix de son cabinet, puis, lui-même, puis, c’est l’emballement. Le voilà dans la fausse aux lions, jeté en pâture comme un vulgaire placenta, aux chiens de ferme, après la mise-bas d’une truie : piètre curée.

Et pourquoi donc tant d’émoi chez les journalistes des Inrocks ?

Parce que le sauceur Longuet et son copain au frétillant quignon, Jean-Marc Sylvestre, aussi apolitique qu’un journaliste encarté à l’UMP sur TF1, ont fauté… à peine, fautouillé conviendrait mieux, en allant se vautrer dans le lucre dispendieux d’un palace tunisien, une nuit, en 2006, dont ils n’ont pas payé la note, laissée sur le compte de l’hôte présidentiel. Péché véniel s’il en est ! Cela vaut il pour autant la poutre et le gibet ? Réponse laissée au bénéfice du doute.

Les Inrocks jubilent : ils ont leur premier scoop « coprolitique » ! Pourtant, leur journalisme d’investigation poujadiste donne plutôt l’impression d’océanographes n’ayant pour matériel d’étude qu’un équipement de snorking ! Bref, l’info ne semble pas pour l’instant vouloir s’épandre sur nos esprits et l’image déjà terne de Longuet ne devrait en pâtir plus que de raison.

Mais qu’une seule seconde on retrouve le sens des réalités : qui n’aurait pas fait la même chose ? Qui ? Laurence Wisniewski ? On n’en doute pas. Avouons que la Tunisie de Ben Ali a accueilli nombre de défenseurs de Droits de l’Homme et des Libertés dans ses ryads luxueux, au frais du Brutus botoxé de Carthage. Reprocher cette nuit à Longuet, c’est comme reprocher à Michou d’aimer le bleu, à Hugh Afner d’être machiste ou à un réflexologue d’être tenté de réveiller la Chupa-Chups qui sommeille dans votre gros orteil ! Ca n’a aucun sens. L’important, dans cette lamentable histoire, c’est ce qu’elle dit de notre société et notre confrère Albénitz, confondateur de ce blog, l’exprimait à merveille :

« Franchement, j’ai l’impression que l’art de la sauce, de la belle sauce bien épaisse est en train de se perdre. C’est le début de la fin de la République des sauceurs, et le signe avant-coureur de l’évajolysation des esprits, de la norvégisation de la vie publique. Bientôt ils déclareront leur impôt, les élus boufferont chez Flunch et s’entasseront dans des Hyundaï Pony sans chauffeur, etc. Tout le monde sera honnête, les ministres auront des têtes de comptables ascétiques, et on ne verra plus ces silhouettes grasses ni de faces rubicondes dans les travées des assemblées qui faisaient notre bonheur. Quelle merde ! »

Abscons… contraction certaine d’ « absolument cons », voilà ce que nous sommes à trop vouloir buvariser, assécher le monde politique de toute forme de sauce ! Un exemple qui fait froid dans le dos : la République irréprochable découragerait les vocations de futurs ministres. C’est là qu’est toute la perversité de ce genre de lynchage ! Alors, la paix pour Longuet et de l’honnêteté, au moins intellectuelle : que quiconque n’a jamais dormi gratis chez Ben Ali lui lance la première petite cuiller !

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Les copains s’acoquinent sous le nez de Marianne médusée…

Posté par gramier le 24 mai 2011

Jack Dion de Marianne 2 est notre ami, et il signe un excellent papier que nous vous recommandons plus que fortement:

http://www.marianne2.fr/L-elite-echange-DSK-contre-Lagarde-au-FMI_a206559.html

Un pur moment « Doigt dans le pot », un grand instant « Tartine de beurre et gros radis », bonne lecture!

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MAM au FMI ou le procès de la honte

Posté par gramier le 21 mai 2011

« Un coup de tonnerre » ! Les Français chavirés par l’ignoble traitement réservé à leur favori ! Lui, qui a si bien su servir la France et qui devait encore la servir par son aura, sa prestance, sa compétence reconnue de tous, lui faire ceci ! Atterrante, inique, excrémentielle, immorale et crasseuse : c’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’image que donne la justice d’elle-même, dans cette histoire.  

Certes, il y a eu péché, mais alors, n’a-t-on pas le droit de céder, le temps d’une valse à peine, aux pulsations vitales qui vous assaillent quand on a le destin d’une partie de l’humanité entre ses mains ? Le poids de la charge, le sacerdoce que cela représente, le dévouement absolu à la cause d’une Humanité heureuse, à l’accomplissement de lendemains meilleurs que tout cela suppose ? Balayé ! Oublié !

Jaillit cette sentence : « Qui n’a jamais perdu une seconde la maîtrise de son être et des passions qui l’habitent, lance donc la première pierre ! Qui ne s’est jamais passé une envie friponne vienne à la barre vilipender la victime expiatoire de nos ressentiments populaires ou se taise à jamais !

Entendre pis que pendre d’une seconde d’égarement, ou plusieurs, ne génère-t-il pas, en nous, la plus grande affliction qu’il soit ? Inconvenant au plus haut point, quasiment malhonnête, au moins intellectuellement, voilà ce que toute cette mascarade, cette curée, cache d’effroyable et d’ignominieux.

Si  nous avions eu le talent de Rimbaud, l’inspiration démonique nous aurait-elle peut-être susurré ce vers sarcastique à la plume, vers dont nous désirons éclabousser ce nouveau 21 Janvier cathartique et infectieux : «  Des Peaux-Rouges criards t’avaient donc pris pour cible et t’avaient cloué nu, au poteau de couleurs ! » Eh oui, nous sommes comme ça ! Eh oui, nous assumons le risque de l’opprobre ; mais  avec cet homme abattu, tel un innocent perdreau s’étant pris pour Icare, ô comble, nous voulons nous aussi nous avilir, par compassion, par conviction : celle qu’une âme telle que l’était le patron du FMI ne mérite pas tout ça. A ceux qui veulent faire triompher le droit en immolant cette grandeur traquée et déchue, nous voulons dire : Messieurs les procureurs, c’est ici Montesquieu que vous insultez et Antigone que vous souillez !

Ah, on me dit que Dominique Strauss-Kahn n’est plus le patron du FMI ? Mais qui a parlé de Dominique Strauss-Kahn ? Personne ! Naturellement, il y aura eu méprise : c’est FMI qui portait à confusion ! Quelle erreur ballotte ! Alors, non, remettons les choses en place, il ne s’agit pas du patron du Fond Monétaire International, mais bien du patron de l’association des sauceurs en retraite, sorte de « vie montante » pour le 4ème âge de la politique: FMI pour « Fromage, Musette & Indigestion» : Fromage : parce qu’on s’l’est bien partagé ! Musette: parce qu’on a fait un putain de bringue et durant des années ! Indigestion : parce qu’on s’est pas rendu compte mais la mie du quignon était spongieuse et c’est traître la mie spongieuse, en somme, on a saucé à s’en faire péter la vésicule biliaire ! Et naturellement, le grand patron c’est Jacques Chirac, ou Jackie la Canette dans l’asso.

Oui, alors, voilà : on était en train de dire que c’était vraiment dégueulasse de le traîné Jackie en justice pour abus des bonnes choses ! Quelques emplois fictifs ? Faut quand même pas pousser ! C’est pas la mort du p’tit ch’val ! Alors, un non-lieu Pépé Brin d’Amour, aka Le Scipion des Hauts-de-Seine, aka Charles Pasqua et on enverrait Jackie à la Santé alors que l’UMP a déjà payé l’addition ?! C’est scandaleux, faut vraiment être un sacré sans–cœur pour oser traîner dans la boue l’honneur d’un homme pour un petit excès de sauce !

Michèle Alliot-Marie aka Madame Tajine aka Gribiche Airlines, en tant que grande sauceuse devant l’Eternel et pressentie comme future patronne, pour ses hauts exploits, nous explique : « Un emploi fictif dans la vie d’un homme politique, c’est comme un éclair au café pour un diabétique à Pentecôte, c’est la petite mousse de derrière la cravate et sa cacahouète à la sortie du boulot, la pastille Vichy d’après le repas, c’est le pas de danse de la vieille fille seule devant sa glace sur « Parlez-moi d’amour », en somme, c’est le p’tit plaisir de la vie qui permet d’affronter le quotidien avec un peu de glucose, les temps sont si durs… L’emploi fictif, c’est péché mignon, c’est gentillet, ça mange pas de pain, c’est cocasse ! Alors, un ancien président de la République, qui plus est nous a tellement peu contrariés… en ne faisant rien, ben si ça a pas le droit à quelques petits emplois par-ci, par-là, c’est qu’y vraiment un truc qui tourne plus rond ! Hein ? Soyons honnêtes, reprenons-nous, voyons, un peu de tenue ! Vous avez vu ce Papy gâteau, il a l’air tellement inoffensif qu’on lui en donnerait le bain ! »

Persécuter ainsi cet homme, c’est bien la preuve que les balais ont pris possessions de l’orifice interdit de cette société rigoriste, inquisitrice et sentencieuse, réunion inhumaine de calvinistes qui ont perdu la saveur de la vraie fête, de la gouaille, de la guinche, du sens de la vie qui est de faire honneur à la corne d’abondance, quitte à, parfois, devoir prendre un jus de citron… Mais bon, est-ce vraiment condamnable ?

A la société du bouillon cube et de la réduction, héritée de Chirac, nous avons préféré société de la moutarde premier prix, c’est un choix moral que nous payerons… pas lui !

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