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L’homme Villepin: « Demandez le programme! »

Posté par gramier le 13 avril 2011

Vanitas Vanitatum ! Personne n’est plus passionnant que Monsieur de Villepin. Très admiré pour son panache politique, sa fougue, son phrasé majestueux et son expression, c’est plus qu’un euphémisme, « un peu plus » élégante que celle de Sarlozy, Monsieur le Premier ministre nous prend vraiment pour des courges. Il nous rase avec son creuset de solutions miracles, avec son air offusqué et empreint de sérieux façon Hollande, à monter sur ses grands chevaux à chaque question qu’on lui pose en rappelant que son but était de relever une France blessée et meurtrie et que pour cela, il se propose comme candidat de la grandeur retrouvée… S’il fait perdre la droite en 2012, cela permettra à cette dernière de se recomposer peut-être et de faire le ménage – retour de Morano sur les marchés, de Lefèvre chez France-Loisir, de Panafieu dans sa loge de concierge, de Marie-Luce Penchard en Guadeloupe et du gros Mercier en Rhône-Alpes, en somme, que du mieux – en tout cas. Il faut bien avouer qu’on a bon dos d’avoir accusé la gauche de vide idéologique et d’absence de ligne pendant si longtemps… aujourd’hui la droite n’a pas spécialement un projet pour la France qui donne envie de reprendre un fond de Suze et un poignée de cacahouètes. Alors oui, Dominique le Conquérant, le Lassie de la  France grande et fière de Chirac, donne à beaucoup cette sorte d’assurance d’une droite relevée et honnête au projet adapté aux tragiques circonstances dans lesquelles notre pays-coquille de noix est balloté de Charybde en Scylla…

Et à tous ceux qui croient ça, je dis, « vous voyez votre doigt, vous voyez votre œil, ben… vous pouvez vous carrer votre doigt dans votre œil ! » Car s’il est aussi clair qu’il veut nous le faire admettre que Dominique est un homme d’Etat comme nous n’en avions pas eu depuis le Général de Gaulle alors, je veux bien porter un masque double face de Roland Dumas-Jacques Vergès jusqu’à mes 97 ans, croire en Raël, me faire la coiffure de Régine tout en ne m’habillant plus exclusivement que chez Thierry Mugler et pratiquer le lancer de nains en Pointy Boots. Parce que Dominique est un énorme imposteur infatué de postures idiotes et ringardes. Un homme politique n’est pas un « Elu » mais un élu. D’abord et avant tout. La politique, c’est pas un truc pour gens chics, même si ensuite, quand on y est entré, on peut s’offrir de belles montres ou, plus simplement, si on a un peu plus de goûts, se vêtir chez Arnys comme l’actuel locataire de l’hôtel Matignon et, tout comme lui, se payer un joli petit manoir. Cela dans le sens où un homme politique doit savoir aller plonger la Weston dans la bouse, se faire cracher dessus depuis le haut des barres d’immeubles, se faire insulté, écumer les marchés en serrant de la paluche à tour de bras, et ce, durant des années et des années. La politique ce n’est pas un coup de baguette magique de la divine Providence qui un jour vous fait sortir de son chapeau haut-de-forme comme un magicien tsoin-tsoin et maniéré chez Sébastien un samedi soir. Tout cela c’est bel et bien terminé, même être le vrai sauveur de la France n’a pas suffit au Général pour rester en 46! Alors le discours du 14 février 2003 à l’ONU…

Monsieur de Villepin s’est trompé de siècle. En plus de mal s’habiller, il ose sortir des bouquins sous des prétextes grossièrement historiques alors que même un fœtus pourrait comprendre la critique qu’il dissimule aussi finement que Guy Carlier jouant à cache-cache derrière un champignon, et dont le titre aurait pu être « De l’esprit de cour, un livre d’Histoire contre l’autre enc…, euh pardon, de France », livre qu’un Norbert Elias bien plus scientifique et brillant avait d’ailleurs écrit avant lui. Il se dit grand, pour ma part, je le trouve du niveau de Bayrou, c’est-à-dire médiocre, en rogne contre l’Histoire qui ne lui a pas donné le destin que, selon son humilité, il méritait. Mais cela ne l’oblige pas à essayer de nous vendre des discours cheap matinés Dupont-Aignan qui cachent, derrière leur grandiloquence, un vide inter-sidéral et sidérant équivalent à la démagogie populiste d’un Sarkozy en grande forme.
Villepin est un imposteur qui ne mérite rien de la part du peuple si ce n’est l’ignorance; car disant le servir, c’est d’abord son égo démesuré qu’il sert, comme d’autres certes, mais sans en avoir pris les risques. L’électrochoc qu’il propose de créer pour redonner vigueur, vitalité et couleur à la société française, il ferait bien de commencer par se l’appliquer à lui même, pour ranimer sa décence et les quelques lumières qui sûrement lui restent pour éclairer son propre esprit. Remarquez, c’est vrai qu’il a déjà à son actif la réanimation de Brigite Girardin… Pourquoi pas Marie-France Garrault pendant qu’il y était! On s’entoure de qui on peut… et comme qui dirait, chacun voit midi à sa porte, je n’oserais rien changer à cette équipe de gagnants – Bourlanges premier ministre, Girardin au secrétariat du troc nippe pour vieilles bourgeoises du 16 ème Nord poudrées et embaumées dans le N°5 et Marie-Anne Montchamps, ben… un petit secrétariat d’Etat à la pâte à sel, non? Ca c’est du gouvernement resseré… j’ai pas dit obtu…

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« Alain, écoute, rigole un peu, merde ! »

Posté par gramier le 13 avril 2011

Non mais quel scandale. Ces infâmes commentateurs d’articles du Figaro et de l’Express ou encore du Monde, leurs commentaires sont du niveau de réflexion de Frédéric Lefèvre : nul. Je déteste le Français qui s’énerve alors qu’il n’a pas droit à la parole. Ca me donne réellement envie de le foutre dans le monde des films crétins comme « SAW » ou « Cube » pour qu’il termine sa vie de manière un peu plus digne que la fin sur laquelle il a mis le cap pour l’instant. En fait, je ne comprends pas la France. En toute humilité, je me comparerai volontiers à Heinrich Heine dans ce rapport amour haine que j’ai envers ma chère patrie peuplée de cons à qui je fais l’éminent reproche de ne pas penser comme moi.
En réalité, dans tout cela, ce n’est pas que les gens puissent avoir l’impudence de penser différemment de moi qui m’indispose, c’est tout le stress que cela m’injecte dans l’organisme. Des journées entières à guetter quelles seront les prochaines déclarations stupides de Nadine Morano – que parfois je verrais bien en annonceuse publique, coiffée d’un chapeau bicorne arborant une cocarde aux couleurs de la République, avec sa tête de comtesse cheap et goulue de film érotique du début des 90’s, roulant tambour et lisant, comme on vend de la morue à la criée dans le port de Camaret sur Mer – sur le fait que le Président « la voit bien c’t’élection qu’yarrive ». Des matinées d’angoisse pour savoir si Jean-Marc Ayrault et Jacques Myard digéreront leur biberon du matin en faisant bien leur rot et comment ils réagiront à l’annonce de telles ou telles nouvelles candidatures – qui d’ailleurs se multiplient comme les cinq pains et les deux poissons ou encore comme les fautes d’orthographe dans la bouche de Frédéric Lefèvre – de tel ou tel avocat d’affaires de Tapie reconverti dans « le social », héhéhé. Bref, tout cela est crevant et comme le slamait presque en son temps déjà le rappeur prince éthiopien Menelik : je suis lassé, cassé, j’en ai plus qu’assez… et pourtant j’en redemande. Une sorte de drogue, une addiction, comme Stéphane Hessel peut en avoir une à l’infusion de tilleul, à la compote de pomme et à la purée-jambon – c’était avant qu’il s’échappe de sa maison de retraite pour personnes sénescentes – , ou encore DSK a la cyprine. J’ai envie de savoir, de savoir toujours plus sur le rien qu’est tout cela. La vanité de ce spectacle souvent grossier – surtout quand la réalisation a fait le choix contestable de mettre Morano ou Estrosi face caméra – rejoint aussi une sorte d’esthétique de la médiocrité qui devient quasiment une attraction arty farty.
Pour en revenir aux Français commentateurs invétérés des « articles-feuilles de PQ usagées » du Figaro ou encore de l’imMonde ou de Libération – pire, désormais, le journal autosatisfait de gauche joue l’entre-soi, le huis clos, et interdit l’accès en ligne à ses excréments : il faut être coprophile encarté et s’acquitter du tonlieu pour pouvoir aller lire la dernière billevesée commise par je ne sais quel « indigné » au cheveu gras, ongles sales et puant de l’Hessel – ce qui me navre souvent c’est qu’ils n’ont pas compris grand-chose à la règle. Enfin, par cela je veux dire qu’ils sont hyper sérieux, ils ont vraiment l’air d’être profondément émus par tel ou tel propos – que leur mémoire d’alvin aura tôt fait d’effacer du disque, sauf quand il s’agit d’une vulgarité, très drôle d’ailleurs et pas si courante, telle que « casse toi pôv’con », phrase la plus vraie et la plus belle et la mieux sentie par un homme politique depuis le temps où l’on parlait de manière fleurie à l’Assemblée et où les députés s’insultaient copieusement. C’est risible. C’est risible parce qu’ils argumentent, ils essayent de justifier leur manière de penser, tentent de moraliser le contenu : l’homme politique éructe son idée basique – sauf quand c’est le Ministre du Budget qui parle de réforme de la fiscalité, là, difficile de démylènefarmeriser les austères explications – le journaliste s’approche de sa bouche, hume le fumet qui en sort – c’est pour cette raison d’ailleurs que la retranscription des propos putrides de Mélenchon, que ce soit sur papier, web ou télé a souvent la saveur d’une tombe qui aurait aussi servit de cendrier et conteneur à bouteilles de verre après les fêtes – goûte, crache avant de, tel un oenologue, donner son « ressenti non partisan » qu’il retranscrit pour que le Français puisse pondre son commentaire comme on va au woua-woua en temps de choléra. Le Français commente le commentaire du vide… et il croit franchement que quelqu’un en a quelque chose à secouer. Le Français croit que c’est parce qu’il a commenté le fait que Sarko « la sentait bien » que ça va empêcher Michou de chier bleu ou encore pousser le destin à enfin nous débarrasser de Line Renaud ? Ben non, il se goure autant que Chirac dissolvant l’Assemblée en 1997 ou que Pupponi, Fafa, Khalfon, croyant au retour de Domi-nique. Ca fait marrer tout happy-few qui en vit, justement, de ces réflexions sur des sujets dont il ne sait rien, qu’il ne maîtrise en rien et, qui plus est, le dépassent autant que Magic Johnson, Passe-Partout.
Alors, que l’on rigole, que l’on se marre, que l’on s’en foute, que l’on arrête d’être sérieux comme Hollande l’éternel offusqué ou Bayrou qui est en passe de pointer au Panthéon de l’échec politique majeur, que l’on se dédouane de l’obligation finkielkrautienne de respecter le politique puisqu’en fin de compte, ce n’est pas le politique mais le système entier qui est drôle – je ne dis pas qu’il s’est décrédibilisé, je dis qu’il est drôle.
Alors, si c’est drôle, tenons nous les côtes sans jamais oublier que rira bien qui rira le dernier !

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